Comme de nombreux parents, nous avons été forcés de concilier notre vie familiale et professionnelle durant le confinement. Où est le bureau ? Tout d’un coup, école, travail, enfants, chef, conjoint se retrouvent sur des trajectoires coïncidentes. Alerte de collision, séparez vite vie pro et privée grâce à votre espace bureau !
Je n’ai jamais beaucoup apprécié le télétravail. Désormais, je m’y suis conformé et il m’apporte même davantage d’équilibre. Cependant, j’ai vite compris qu’il est primordial de s’aménager un espace de travail dans son chez soi. Pas évident… Pour ma part, j’ai décidé de créer mon bureau à glisser dans un coin. Je ne cherche pas le Feng Shui parfait mais un équilibre entre nous cinq (le chat a aussi son mot à dire).
Alors c’est parti, pour un bureau fait-main pour télétravailler confortablement :
Les critères : un bureau confortable
– Les dimensions – Chez nous ce n’est pas Versailles (d’ailleurs on vous conseille la visite), mais nous avons décidé de lui consacrer une place fixe. Du coup il faut un mètre et prendre le temps de se projeter. Pour moi c’était 1m40 de large, 60/70 cm de profondeur et une hauteur de 75 / 80 cm. De quoi avoir un double écran, poser un clavier et un ordinateur portable.
– Le temps et l’effort pour mener le projet – Je suis plutôt à l’aise avec le bricolage et, même si je n’ai pas fait Miage, j’arrive à projeter mes idées. Donc un peu de réflexion, de planification de projet et une ou deux séance d’auto-motivation. En selle !
– Le choix du matériel – Pour ma part, le bois est le matériau noble. Du coup quel bois ? Des tréteaux, des pieds pleins, du bois flotté, des caisses, quel choix pour les pieds ? Et ensuite, quel type de plateau ? Un mélaminé ? du bois brut ? Vernis ? De nombreuses questions plus tard et on se retrouve sur le bon coin 😉 Pour ma part j’ai trouvé des caisses de pommes et en sur place, chez le vendeur, je déniche une vieille porte qui me semble impec. – BANCO !
Les outils – Pour le bois il n’y a pas de secret, il faut traiter, nettoyer, scier, percer, poncer, protéger et visser, sans oublier la mise à niveau : Du xylophon, un torchon, une scie, une perceuse, une ponceuse, un produit pour protéger (vernis, lasure, huile de lin) et pas mal de vis de plusieurs tailles.
Se lancer dans le projet : Bureau fait-main
En premier je n’ai pas hésité à tout passer au jet d’eau. Quelques dizaines d’années de crasse rincées plus tard, on passe aux mesures. Deux paires de caisses de pomme pour les pieds (75 cm de haut), une porte de la bonne profondeur (68cm) mais une première découpe à prévoir : la porte fait 190 cm. J’ai commencé par poncer pour bien voir l’état du bois et ne garder que l’extrémité en meilleur état. Ce sera le haut de la porte. Je présente le tout et teste un premier assemblage.
Je découpe la porte qui servira de plateau pour le bureau et là commence le travail de gros. Le ponçage. J’ai une petite ponceuse, cela m’a pris environ 3 heures pour la porte, puis 3 ou 4h pour les caisses. J’ai poncé avec un grain de 80 puis de 120 pour les finitions.
Le bois ça travaille mais c’est aussi une source de nourriture pour de vilaines petites bêtes. Je vous conseille fortement le traiter au Xylophène. Ensuite il faut nourrir le bois, avec les années il a terni et perdu son éclat. Je veux un beau bureau qui révèle la vie de ce bois, couleurs, texture, veines… J’ai donc passé de l’huile de lin mélangée à de l’alcool 90° (1/3 d’huile de lin pour 2/3 d’alcool). Ce mélange nourrit le bois et lui redonne du peps.
Le projet prend forme et on découvre qu’après deux passages le bois a de la gueule. Le bureau claquera 🙂
Les derniers choix pour un bureau custom
Que faire de la serrure ? Que faire du trou du loquet ? Et cette poignée ? Puis les gonds ?
Pour ma part, j’ai gardé la serrure, bouché le trou du loquet avec une belle capsule figée dans de l’époxy, gardé les gonds (et leur vieille gueule rouillée) et fait sauter la poignée !
Ensuite, il faut se lancer dans l’assemblage. Quel choix pour les caisses en guise de pieds ? Les caisses sont des étagères toutes faites. Quelle orientation, vers l’extérieur ? Intérieur ? Une sur deux ? Orientées du même côté ? Pour ma part l’emplacement était tout réfléchi. Avec un côté du bureau collé à un mur j’ai fait le choix d’étagères intérieures côté mur et l’inverse du côté opposé.
Les caisses de pommes forment les pieds. Etant donnée quelles ont vécu toute une vie de dur labeur agricole, j’ai réparé et renforcé les caisses. Oui, une porte ça pèse lourd et mon ordinateur n’aime pas les chutes… Quelques clous et vis, une caisse cannibalisée et chaque paire de caisses ajustée et vissée pour proposer un socle ferme au plateau.
Mettre à niveau le plateau
Et là on assemble. Tester. Mesurer. Equilibrer. Et on se rend compte que le niveau fait la gueule… Oui le bureau penche. Après tout le bois ça bouge. Du coup, je déniche une chute de bois et quelques barreaux d’une vielle échelle pour tout recaler. Je repropose au niveau de me redire qui est le plus droit, « Ô mon niveau !«
C’est bon ! On y est. Dernière étape. Etant donné que c’est un bureau de travail (j’aime le thé et grignoter de temps en temps), je décide d’appliquer une couche de vernis mat et sans teint. Le temps de sécher (deux couches en 48h environ) et tout est prêt. J’installe donc mon bureau et… je me mets au travail !
Et vous ça vous tente ? Qu’auriez-vous fait différemment ? Pour vous auider à sauter le pas, 16 conseils avisés sur « aménager son espace de télétravail » avec Le journal de la maison. Laissez-moi vos com’s ci-après.
Crédits photos : esquisses d’adélaïde
Bravo, bel article !
Bonsoir ! Merci pour mon bureau, il me supporte bien 😉 Pour le projet je pense que cela a du me prendre une bonne dizaine d’heures au total étalé sur une dizaine de jours (séchage capricieux par temps pluvieux).
Je suis fan de votre bureau ! Combien de temps le projet vous a-t-il pris ?